Rentrée d'hiver 2025
Vivre tout bas
Vers l’écriture
Claro
Des milliers de ronds dans l’eau
Philippe de la Genardière
Les Adieux
Claire Mathot
La Saison du silence
Mohed Altrad
Le Désert en partage
Frédérique Deghelt
Sauvageries
Christian Garcin
La vie singulière de Thomas W. Higginson
Le mot des éditeurs
« Je crois au verbe », annonce Jeanne Benameur à l’entrée de Vers l’écriture. Cette foi dans les puissances de la littérature, c’est le point de rencontre des livres de cette rentrée d’hiver, qui tous exercent les pouvoirs intime, poétique, politique du langage. C’est vrai pour le fascinant monde imaginaire du premier roman de Claire Mathot, La Saison du silence, comme pour la troublante enquête de Claro aux sources de son inspiration d’écrivain, Des milliers de ronds dans l’eau. C’est vrai quand Frédérique Deghelt ravive les Taïnos, peuple premier écarté de l’Histoire par les Blancs dans Sauvageries, comme lorsque Mohed Altrad fait confiance au roman pour apprivoiser les silences de la réussite dans Le Désert en partage. C’est cette force, encore, qui transcende la lucidité désenchantée du Césaire des Adieux de Philippe de la Genardière dans un monde sourd à la beauté. Force têtue, qui active la surprise de la postérité d’une Emily Dickinson qu’on n’aurait pas connue sans un Thomas W. Higginson, dont La Vie singulière nous passionne sous la plume de Christian Garcin. Lire, écrire, vecteurs ultimes d’émancipation chez Jeanne Benameur qui fait de la vierge Marie une femme libre dans Vivre tout bas. Protéiforme, inventive, irréductible, inoxydable, une foi qui urge au cœur d’une époque en panique, un viatique à puiser dans les livres !
DOMAINE FRANÇAIS
Janvier 2025
Vivre tout bas
Jeanne Benameur
Roman
Entre vagues et falaises, comme née du paysage, une femme apparaît au bord de la mer, portée par un chagrin plus grand qu’elle. Le livre raconte sa prise d’élan vers une autre version d’elle-même, une évasion : Marie, mère et sainte, s’affranchit ici doucement mais sûrement de l’iconographie qui la fige. Et de la liturgie qui lui coupe la parole. Elle se découvre aussi, corps et âme, à la rencontre des autres, de ceux – proches ou lointains, présents ou futurs – qui ne laisseront pas de traces ailleurs que dans la mémoire des vivants.
Vers l’écriture
Jeanne Benameur
Récit
Pour Jeanne Benameur, écrire est une manière d’être vivant, une présence au monde, un chemin vers la pensée où trouver force et liberté. Dans ce texte puissamment personnel, l’auteure de Profanes et de La Patience des traces partage sa méthode de l’atelier d’écriture, radicale et singulière, et raconte sa patiente élaboration, fruit d’une vie de travail sur la matière du langage. Manifeste contre toute complaisance, viatique contre la peur et geste politique, un récit de transmission amical et généreux.
Quand j’ai pris la décision de publier ensemble Vivre tout bas et Vers l’écriture, j’ignorais à quel point ces deux textes se faisaient écho dans ma propre vie. C’est toujours une fois les choses écrites qu’elles apparaissent vraiment.
Cela fait des années que j’ai vu cette très singulière Nativité à Valognes : une Vierge occupée à lire un livre, allongée, et au-dessus d’elle l’enfant et l’imagerie habituelle. Mais sans elle. C’est sur un bas-relief anonyme du XIVe ou XVe siècle.
Cette totale concentration dans la lecture m’a ramenée à la mienne. Je me suis aussi dit que si la Vierge pouvait lire, elle pouvait écrire. M’est venu le désir de la connaître mieux, de l’approcher, de l’imaginer. Et de l’imaginer autre que ce que j’avais toujours vu et lu. Une femme qui lit, qui écrit, est une femme libre. Je me suis intéressée à la période dont on ne sait pas grand chose, celle qui suit la crucifixion. Et c’est l’aventure de Vivre tout bas.
Cette femme qui marche qui nage qui donne son attention au monde allait s’ouvrir et y jouer sa part, elle allait faire des rencontres qui la bouleverseraient. J’ai marché auprès d’elle et nous avons donné la main à la petite fille silencieuse qui va émouvoir son cœur de mère d’une émotion qu’elle n’a jamais éprouvée avec son étrange fils. Nous avons accompagné cette enfant dans l’alphabet et nous l’avons aidée à retrouver la liberté de la nage. Nous avons accompagné Jean et son désir de naviguer. Nous avons écrit dans le sable et sur la page. Nous avons accepté l’amour d’un homme. Ni Assomption, ni Dormition. Ma Vierge partira et transmettra l’écriture.
C’est là bien sûr que les deux textes se rejoignent.
J’ai passé ma vie à transmettre, à différentes places, et je continue en donnant Vers l’écriture alors qu’aujourd’hui je n’anime plus d’ateliers réguliers.
Reste que toute cette réflexion, cette démarche en quatre étapes, mise en acte dans le cadre du séminaire de Montauban, demeurait quelque chose que j’avais à partager plus largement. Je le fais dans ce récit qui m’a surprise tant les retours sur ma propre vie étaient inattendus. Mais bien sûr que ma vie c’est tout ça. Je le vois en relisant.
Dans le monde tourmenté où nous vivons, l’écriture est ma force et j’espère de tout mon être qu’elle le sera pour d’autres. Si je peux y contribuer à ma façon, par le roman, par le récit, alors j’ai le sentiment de faire ma part sur terre et cela me donne l’élan joyeux pour aller plus loin.
J.B.
À propos de l’auteure
Née en 1952 en Algérie d’un père tunisien et d’une mère italienne, Jeanne Benameur arrive en France, avec sa famille, à l’âge de cinq ans. Elle vit aujourd’hui entre la Crète et La Rochelle. Roman, poésie, créations pour la scène, le travail de Jeanne Benameur se déploie et s’inscrit dans un rapport au monde et à l’être humain épris de liberté et de justesse.
Son dernier roman, La Patience des traces (Actes Sud, 2022) a reçu le prix Ouest et le prix Roman France Télévisions la même année.
Parution simultanée de La Patience des traces dans la collection “Actes Sud audio”.
Des milliers
de ronds dans l’eau
Claro
Roman
Dans ce livre où la folie d’écrire produit “des milliers de ronds” dans l’eau de la mémoire, l’auteur de La Maison indigène prolonge l’exploration à la fois poignante et ironique de ses origines d’écrivain – afin de vérifier sans doute la fameuse hypothèse de Proust : “La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c’est la littérature.”
Bien que situé dans un cadre temporel assez précis (de fin 1999 à 2002), ce livre a très vite pris des libertés avec la chronologie de l’auteur afin d’en exacerber certains moments-clés, tendu tout entier par une quête évidemment vaine, à savoir découvrir pourquoi j’écris depuis toujours. Non pas mes origines personnelles, mais celles de ce que je ne peux qu’appeler ma « vocation » – terme ambivalent, qui dit aussi bien le désir impérieux que la mise en œuvre d’aptitudes. Une vocation, c’est, n’est-ce pas, quand on se sent « appelé » – très bien, dans ce cas, me suis-je dit, penchons-nous un instant sur ces voix, et si possible faisons-leur un sort. J’ai donc cherché à imaginer (ou inventer) des sources possibles à mon écriture, et cela m’a conduit à enquêter sur le passé de mon père. C’est ainsi que je suis tombé sur une lettre écrite par un jeune poète hongrois du nom de Georges Alexandre, lettre folle et flamboyante qui a donné au livre son impulsion et, en partie, sa forme.
C.
À propos de l’auteur
Né en 1962 à Paris, Claro est écrivain et traducteur de l’anglais. Derniers titres parus chez Actes Sud : Substance (2019) et La Maison indigène (2020). Il dirige également les éditions Inculte et tient un blog, Le Clavier cannibale.
Publication simultanée de La Maison indigène en Babel.
Les Adieux
Philippe de la Genardière
Roman
Comme un chant d’amour, celui de deux artistes à leurs utopies perdues, un couple se retrouve par-delà la mort. Lui est devenu vieux, seul dans leur maison, fidèle à la beauté et à la création même s’il n’écrit plus. Elle, a laissé un carnet découvert après sa disparition.
Pour ces Adieux, ce fut plutôt un décor, comme au théâtre : assis sur sa terrasse, le soir, un vieil homme observe les oiseaux tournoyer dans le ciel, tout en écoutant la rivière couler au fond de son jardin. Cet endroit était le leur, lui écrivait, elle sculptait, leur amour se nourrissait d’une même passion pour la création. Mais depuis la mort, dix ans plus tôt, de celle qui était l’âme du lieu, le vieil homme a cessé d’écrire et cette maison du bonheur est devenue tout à la fois la maison du souvenir et son propre tombeau. De quoi méditer, pour le restant de ses jours, sur cette question : qu’est-ce qu’une vie, et quelle a été la mienne ? À cette question, dans un journal tenu durant sa lente agonie et découvert après sa mort, la défunte avait répondu à sa manière, et en s’adressant à lui : n’abandonne pas la partie quand je ne serai plus de ce monde.
Mon intention, s’il faut reprendre le terme, n’était donc pas d’écrire un roman d’aventures, on s’en doute, mais d’entrer dans les pensées d’un vieil homme en deuil de son amour et de son art.
P. de la G.
La Saison du silence
Claire Mathot
Premier roman
Le temps d’un hiver absolu qui fait de leur village une île isolée, la danse de vie et de mort des habitants d’un monde où chacun se définit, entièrement et exclusivement, par son Occupation. Où, dans l’écrasement des individualités, la lutte pour tenir et garder sa place cristallise les liens, les conflits, les élans. Sculpté dans la légende d’un langage perdu, un conte futuriste fascinant sur le rapport des forces entre les corps et les mots, sur notre incapacité grandissante à voir et à penser l’autre et l’ailleurs et sur l’irrésistible appel de la liberté.
Mon inspiration est née de souvenirs personnels – le Québec enneigé – et de multiples œuvres, qui évoquent des sociétés qui ressemblent à la nôtre ou sont des fractions de la nôtre, où la violence et l’inacceptable se retrouvent souvent être la norme, une norme « distordue » et acceptée par la majorité. Je voulais convoquer des ambiances froides, pesantes, du huis clos, des groupes qui condamnent ou (au mieux) sont passifs ; et, a contrario, des relations vraies, sincères, entre êtres humains choisis, qui sont les seules portes de sortie possible. L’on retrouve, derrière La Saison du silence, l’ombre des romans Train d’enfer de Trevor Ferguson et Le Désert des Tartares de Dino Buzzati ; les livres jeune public La Mort de M. Ange d’Erik Christian Haugaard et Dans les forêts de la nuit de Nadèjda Garrel ; les microsociétés cinématographiques de la série Top of the Lake de Jane Campion ou du film Midsommar d’Ari Aster et l’espoir épuisant de La Ligne rouge de Terrence Malick.
Qui ne s’est jamais senti « Autre », en marge, dans certains groupes ou face à des situations de vie ? La communication entre êtres humains est bien souvent difficile, parce qu’on ignore ses propres émotions, parce qu’il n’existe aucun répondant, ou parce que ce que l’on vit est tout simplement incommunicable. Je veux pourtant croire à un horizon où la volonté et la curiosité de rencontrer l’Autre dépassent la fermeture sur soi, et où la communication est possible à travers l’amour, la créativité, la résilience et l’apprentissage. S’arracher à une société immobile – sans passé ni futur – pour prendre pied dans la vie et en devenir acteur, voilà tout le bien que je souhaite à mes personnages.
C. M.
DOMAINE FRANÇAIS
Février 2025
Le Désert en partage
Mohed Altrad
Roman
Le Désert en partage livre l’anti-portrait d’un capitaine d’industrie exilé en France, fondateur d’une firme de réputation mondiale, admiré mais circonspect, soucieux d’un sens profond à donner à sa réussite comme à ses échecs. Au loin, Nour, la dernière femme aimée, est piégée par les combats de la guerre en Syrie. Tous deux sont au souvenir, encore si présent, des élans et des atermoiements amoureux dont leur histoire est faite – épisodes de départs et de retrouvailles, fidélité mutuelle des solitudes partagées : un beau roman méditatif sur la conquête de l’inutile, et la richesse du coeur.
Écrire un roman, travailler, aimer, pleurer, s’engager pour une cause, jouer son rôle dans le théâtre du monde, sont autant de divertissements. En eux, on s’applique à tromper sa solitude, à la perdre dans le labyrinthe du temps. Sans succès. Car, on ne se livre jamais. On ne sort jamais de soi. Jamais vraiment. On feint de le faire.
Les personnages de ce roman ne sont guère différents des hommes et des femmes ordinaires que nous sommes, plus enfoncés peut-être dans leur isolement qu’ils ne le pensent.
La Syrie, le Sud de la France, Alep dévastée, les stations balnéaires, Naples, Caton, tout cela forme le décor où ces solitudes se croisent, se frôlent, rêvent de se rencontrer mais se dérobent finalement, retournant à leur désert, à ces terres inoccupées de l’âme qu’elles ont en partage.
Et quand le vent se lève pour balayer la poussière, il emporte avec lui le passé mais laisse, pour un temps, flotter dans les airs les bonheurs éphémères qui nourrissent l’espoir.
M. A.
À propos de l’auteur
D’origine syrienne, Mohed Altrad vit en France, à Montpellier, depuis de nombreuses années. Chez Actes Sud ont déjà paru Badawi (2002 ; Babel n° 1058), L’Hypothèse de Dieu (2006) et La Promesse d’Annah (2012).
Mohed Altrad a reçu le prix mondial de l’Entrepreneur 2015.
Sauvageries
Frédérique Deghelt
Roman
Taïna est une Taïnos, une Indienne des Grandes Caraïbes, chapelet d’îles que “découvrent” les Espagnols en 1492. Mais elle est avant tout une chamane, instruite dès l’enfance, dépositaire des rites et des croyances de son peuple. Amoureuse d’un étranger qui adhère avec passion à l’art de vivre qui la caractérise, elle survivra à l’extermination des siens. Encouragée à écrire par un dominicain clairvoyant, elle racontera les Taïnos, au-delà de la destruction. Pour ne jamais laisser s’installer l’oubli. Ce livre est son manuscrit. Un roman d’amour et de guerre sensible et percutant.
Très vite, j’ai eu besoin de raconter cette histoire du point de vue d’une femme qui porterait le nom de son peuple, une femme qui serait proche de ceux dont on a gardé la trace grâce aux récits de Bartolomé de Las Casas.
J’ai eu envie que cette héroïne sauve Diego de Arena, laissé au commandement du fort de la Navidad, bastion que Christophe Colomb avait fait construire avec le bois de la Santa Maria, cette caravelle échouée à la fin de décembre 1492.
Je tenais à ce que ce texte, fictionnel en ce qui concerne les personnages et héros qui y sont mis en scène, respecte tout ce qui avait trait à leur véritable histoire et à celle de leur disparition. S’est donc imposée à moi la nécessité de faire des recherches, de rencontrer scientifiques et chercheurs, et d’utiliser pleinement leurs dernières découvertes. Si l’histoire des héros de mon roman est pure fiction, mes personnages sont en lien direct, filles ou mères, fils ou pères, avec des Taïnos qui eux ont existé.
C’est dans ce désir, cette posture de découverte et de transmission, que j’ai composé ce roman. Plus j’avançais dans ce récit, plus Taïna tenait ma main afin que ce ne soit plus seulement les vainqueurs qui racontent l’histoire, celle qui malheureusement ne fait que se perpétuer, chaque jour, dans le monde d’aujourd’hui.
F.D.
À propos de l’auteure
Frédérique Deghelt vit dans les forêts du Sud-Ouest, sa région d’origine. Elle orchestre, depuis le premier confinement, l’émission littéraire en ligne Un endroit où aller où libraires et écrivains échangent, parlent de leur travail, de leurs lectures, font vivre les livres autrement. Elle propose par ailleurs de nombreux ateliers d’écriture à travers toute la France.
Sauvageries est son onzième livre aux éditions Actes Sud.
bibliographie
La Vie singulière de Thomas W. Higginson
Christian Garcin
Récit
Pasteur, abolitionniste, soutien de Lincoln, colonel unioniste, féministe avant l’heure, écrivain proche de Thoreau, d’Emerson ou de Jack London, Thomas W. Higginson (1823- 1911) a fréquenté les personnages les plus emblématiques de son époque et participé aux événements les plus importants. Pourtant, personne ne se souvient de lui aujourd’hui. Sauf, peut-être, les plus ardents admirateurs d’Emily Dickinson. Car c’est à lui qu’on doit la publication de son oeuvre, à titre posthume.
La Vie singulière de Thomas W. Higginson est la réponse de Christian Garcin à “la mémoire ingrate des hommes”, une tentative de rendre justice à cet illustre oublié – intrigant et parfois agaçant –, cantonné “dans l’ombre gigantesque de la petite poétesse d’Amherst”.
bibliographie
Témoin engagé de son époque, Thomas Higginson naquit peu après la guerre d’indépendance américaine, et mourut peu avant la Première Guerre mondiale, parcourant ainsi la plupart des étapes qui ont jalonné ce fascinant xixe siècle où l’Amérique s’est construite. Il fut successivement, et souvent simultanément, pasteur, militant abolitionniste, activiste convaincu n’hésitant pas à participer à des actions radicales et violentes, défenseur des droits des femmes, inlassable conférencier, homme politique, écrivain, et colonel ayant commandé le premier régiment noir de la guerre de Sécession, durant laquelle il recueillit les negro spirituals chantés par ses troupes, les assembla et les fit publier, leur permettant par là d’accéder à la postérité. Il avait en outre connu et fréquenté Thoreau, Emerson, et vers la fin de sa vie, Jack London, avec qui il eut le projet de créer une Internationale socialiste. Il fut aussi – ou surtout, car c’est essentiellement pour cela qu’on peut le voir cité aujourd’hui – pendant un quart de siècle le correspondant d’Emily Dickinson et, après la mort de celle-ci en 1886, devint son éditeur, lui assurant ainsi une reconnaissance posthume. Sur fond de guerre de Sécession, de combats pour l’émancipation des Noirs et de construction houleuse et tragique de l’Amérique, ce livre met en lumière cette ironie de l’histoire littéraire qui a vu l’illustre Higginson, aujourd’hui oublié, permettre à l’obscure Emily Dickinson, aujourd’hui au panthéon des poètes américains, d’accéder à la postérité.”
C. G.
À propos de l’auteur
Auteur d’une oeuvre considérable, Christian Garcin a publié des romans, des nouvelles, des poèmes, des essais, et quelques livres inclassables dont Les Vies multiples de Jeremiah Reynolds (Stock, 2016). Ses deux derniers romans ont paru chez Actes Sud : Les Oiseaux morts de l’Amérique (2018) et Le Bon, la Brute et le Renard (2020).